Victoire pour l’Europe et les artistes
Les parlementaires européens ont validé le 12 septembre la réforme du droit d’auteur et des droits voisins dans l’univers numérique.
L’enjeu de ce vote est énorme pour l’avenir de l’Europe et de la culture. C’est une première étape capitale vers une rémunération juste et proportionnelle à l’exploitation du travail des créateurs, des artistes et de la presse sur Internet.
La Culture comme nous l’entendons : protégée et diverse. Beau jour pour les artistes !
Après des semaines de débats soutenus, au cours desquelles les géants américains de l’Internet ont entrepris un lobbying sans précédent auprès du Parlement européen, les eurodéputés ont finalement, et à une très large majorité, voté en faveur d’un texte protecteur pour tout le monde de la création et de la presse.
Très impliquée dans cette lutte contre les géants du net qui s’opposaient violemment à cette réforme, l’Adami rappelle qu’elle se bat de longue date aux côtés des artistes pour un meilleur partage de la valeur.
A suivre : nous vous tiendrons informés de l’adoption définitive de la directive qui doit maintenant être négociée en « trilogue », réunion réunissant le Parlement, le Conseil et la Commission.
Les créateurs, artistes et citoyens se sont rassemblés jeudi 6 septembre 2018 pour défendre cette avancée pour leurs rémunérations sur internet.
Quels sont les enjeux de la Directive ?
La créativité. Alors que le débat actuel s’est cristallisé sur les « mèmes » et les « Gifs », ces formes d’expression créatives sont déjà protégées par la législation existante et ne seront pas affectées par la nouvelle directive.
La transparence. Les accords de rémunération que les plateformes numériques ont conclu avec les créateurs de contenu sont opaques. Ces plateformes ne publient pas de chiffres sur cet aspect de leur activité et les accords conclus avec les titulaires de droits d’auteur sont scellés par des accords de confidentialité. La directive permettra de rétablir la transparence.
L’équité. Les plateformes en ligne gratuites ont profité d’un manque de cohérence de la loi. D’autres services en ligne similaires n’ont pas les mêmes obligations. Le résultat est clair : les plateformes de streaming gratuites paient les créateurs de contenu 10 fois moins cher que les plateformes payantes.
EUROPE FOR CREATORS, un rassemblement de citoyens, d’artistes, de créateurs et d’organisations luttant en faveur de la directive sur le droit d’auteur, lance aujourd’hui un vaste mouvement qui appelle les citoyens et les décideurs à prendre part au débat et à faire entendre leur voix.Cette campagne vise à combattre la désinformation en expliquant les enjeux et l’importance d’un vote en faveur de la directive européenne sur le droit d’auteur le 12 septembre.